Je sens que mes collègues sont interloqués, mais je répète que nous sommes d'accord avec vous pour faire une distinction entre deux types de structures privées. Certaines sont associatives, travaillent à l'insertion, ont été impulsées par les collectivités et visent à contribuer à l'intérêt général. D'autres cherchent à faire du profit, à s'enrichir sur la misère des autres. On en connaît. Chers collègues, il en est un parmi vous qui a failli être rapporteur de ce texte et s'est finalement retiré parce qu'il y avait débat sur son implication, au moins en tant qu'actionnaire de ce type de société – vous savez très bien à qui je fais allusion. On m'a même sollicitée, aux abords de la commission des affaires sociales, disant que l'on pouvait m'inviter à la dix-septième chambre du tribunal de Paris si j'en disais plus. Je trouve cela problématique.
Ça suffit ! Nous avons un service public : Pôle emploi. Défendons-le, arrêtons de le privatiser, d'externaliser vers des structures moins efficaces comme le montrent des études récentes de la Dares et plus anciennes de l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE). Nous le savons depuis des décennies. Le secteur privé lucratif n'a pas à se faire de l'argent sur le dos des bénéficiaires du RSA et des privés d'emploi.