Je ne m'habituerai jamais à ce qu'un ministre ne réponde pas sur le fond à la question qui lui est posée – nous avons beau rentrer de vacances, je ne m'y habituerai pas ! Le service public dont nous parlons ici doit être garanti comme gratuit. Tel est ce que nous voulons réaffirmer dans le texte avant l'article 1er , afin d'être bien sûrs de ce dont nous parlons. Vous le savez, et ma collègue Danielle Simonnet vient de l'expliquer, des parts du service public de l'emploi sont progressivement cédées au secteur privé, ce qui suscite notre inquiétude. Celle-ci est d'ailleurs plus générale : malheureusement, le service public de l'emploi n'est pas le seul à être confronté à ce phénomène ; des parts toujours plus grandes de nos services publics sont cédées au privé. En conséquence, un service public censé être gratuit devient progressivement payant pour les usagers, qui cotisent non seulement quand ils s'acquittent des impôts, mais aussi lorsqu'ils utilisent le service public.
Nous voulons réaffirmer cette gratuité du service public et nous souhaiterions savoir, par la voix du ministre, pour quelle raison cet amendement, qui se contente de répéter des choses qui devraient être entendues entre nous, est rejeté.