Pendant trop longtemps, on a considéré que travailler dans le secteur de la petite enfance ne constituait pas une profession à part entière ; pourtant, il s'agit d'un réel métier nécessitant une formation, car c'est aux professionnelles de la petite enfance que nous confions chaque matin ce que nous avons de plus précieux, à savoir nos enfants. Or la pénurie, déjà conséquente – 10 000 professionnelles manquent à l'appel – risque de s'aggraver si nous ne prenons pas dès maintenant les décisions qui s'imposent. En effet, 120 000 assistantes maternelles, pour ne citer qu'elles, partiront à la retraite d'ici à 2030. C'est dire l'énormité de la marche qu'il nous faut impérativement gravir !
La première urgence consiste donc à revaloriser les professionnelles, ce à quoi l'État dédie des moyens sans précédent, actés par la signature de la convention d'objectifs et de gestion (COG) entre notre ministère et la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf). Dans ce cadre, 6 milliards d'euros seront déployés entre 2023 et 2027 pour construire le service public de la petite enfance.