J'ai lu votre ouvrage attentivement. Vous décrivez des black blocs au caractère jovial et vous employez plusieurs fois le mot « sympathique ». Vous décrivez un contexte enfantin et ludique, par exemple lors du saccage d'une supérette parce que c'est sympa d'aller boire un petit coup ensemble après une manifestation. Vous trouvez presque une excuse ou une justification à la radicalisation en déclarant dans Le Figaro que « le meilleur agent recruteur des black blocs s'appelle Emmanuel Macron », et je le relève alors que je ne soutiens absolument pas la politique d'Emmanuel Macron. Quand vous désignez la police, vous employez souvent le terme « flic » plutôt péjoratif. Vous démystifiez le côté obscur des black blocs en disant que ce mouvement s'est féminisé, que c'est un milieu populaire avec des jeunes naïfs qui ne savent même pas qu'il faut une déclaration pour manifester. En gros, les black blocs, ce sont M. et Mme Tout-le-monde. N'avez-vous pas l'impression d'avoir une part de complicité dans la banalisation, voire la mise en valeur de ces violences ?