Peut-être la police a-t-elle mené ce travail statistique. Ne disposant pas de tous les chiffres, il m'est impossible de le faire.
Je n'étais pas à Sainte-Soline. Je sais, parce qu'on l'a montré, qu'il y avait des boules de pétanque. Je n'ai pas d'information particulière sur la manière dont elles sont arrivées là. Il est effectivement peu vraisemblable qu'on les ait trouvées sur le chemin. Cependant, en me demandant qui donne les ordres, vous faites comme s'il y avait un grand ordonnateur. Je n'y crois pas du tout. Ce sont de petits groupes affinitaires qui se font et se défont. Même pour moi, c'est mystérieux. J'ignore qui décide d'acheter des boules de pétanque. Mais je ne crois pas qu'un grand ordonnateur dirige la manœuvre. C'est ce qui rend le travail des policiers si compliqué. S'il s'agissait d'une structure pyramidale hiérarchisée, les choses seraient simples : il vient un moment où on trouve le lieutenant, puis le chef, on coupe la tête et c'en est terminé des black blocs en France. À mon sens, ce n'est pas cela mais de petits groupes informels, liés entre eux ou pas, dont la composition évolue vite. Tout cela est extrêmement mouvant. C'est une nébuleuse, ce qui rend la chose délicate à résoudre.
Je suis journaliste. Ils le savent. S'ils avaient les intentions très élaborées que vous leur prêtez, si conspiration il y avait, ce n'est pas à moi qu'on le dirait. Pourquoi pas d'ailleurs un vaste complot, des black blocs financés par George Soros ? Je grossis volontairement le trait, je sais que vous ne dites pas cela. Les services de renseignement doivent être plus à même de répondre à ces questions.