Au-delà des polémiques inutiles, je répète que cela m'intéresse, en qualité de rapporteur, de connaître les frontières d'action en entendant ce soir une structure qui a choisi la non-violence. Je sais ce qu'est la frontière d'action d'un parti politique, d'une structure associative ou d'un syndicat. Je sais quelle est celle de Dernière Rénovation, qui l'a explicitée. M. Caltagirone ayant déclaré que Dernière Rénovation était solidaire des actions menées par des structures telles que Soulèvements de la Terre, je souhaitais qu'il confirme que c'était le cas, à l'exception bien sûr des actions violentes. Ma question était légitime. Elle a permis de lever ce qui aurait pu être considéré comme une ambiguïté à propos des Soulèvements de la Terre.
Ne me faites pas de procès d'intention. Mon rapport sera très clair et j'expliciterai toutes les questions nébuleuses que nous rencontrons dans le débat démocratique, notamment autour des notions de violence et de non-violence. Je m'efforcerai également de définir honnêtement la radicalité en politique et de montrer où en est la frontière, ainsi que celle qui distingue provocation, légitimation et incitation. Ce ne sera pas simple. Et si ce n'est pas simple, s'il est difficile de tracer des frontières, je le dirai aussi. Voilà comment j'essaie de travailler. Il me semble qu'en posant la question, de façon certes insistante, j'ai permis à Dernière Rénovation de clarifier ce qui avait été dit quelques instants auparavant quant à son rapport aux actions menées par les Soulèvements de la Terre.