On ne peut dissocier le motif qui a réuni les milliers de personnes présentes et les excès de la répression. Je ne connais pas toutes les personnes sur les lieux et je ne suis pas enquêtrice. Mais je vois cette répression et le récit différent qui en est fait selon que l'on se situe du côté des forces de l'ordre ou que l'on est une mère de famille sur place. Cela me choque beaucoup. Cette commission d'enquête parlementaire éclairera-t-elle ce récit ? On ne peut pas distinguer cette question du fait que les bassines en question profitent à 6 % des agriculteurs, aux agro-industriels.
Enfin, vous nous interrogez à propos d'une manifestation contre l'installation et l'utilisation des méga-bassines qui a mobilisé un dispositif policier sans précédent. Avez-vous évoqué dans le cours de vos travaux l'agression commise le 22 mars, donc dans la période couverte par votre commission d'enquête, à la fin d'une manifestation de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), contre le domicile d'un responsable écologique au motif que le tribunal avait interdit ces bassines ? Il n'était pas question, cette fois, d'un dispositif policier de la même ampleur. Il y a donc plusieurs poids et plusieurs mesures. Ceci m'interroge et m'inquiète profondément en tant que citoyenne et votante.