Nous avons parlé pendant des heures du maintien de l'ordre. Si vous aviez assisté aux débats, nous n'en serions pas là.
Madame, messieurs, quelle est votre position lorsque des individus se rendent à une manifestation interdite avec des armes, destinées à donner la mort, et visent les policiers et les gendarmes, dont certains ont été grièvement blessés ? En évoquant le maintien de l'ordre à la française, vous parlez de répression. Mais allez donc voir ce qu'il en est à l'étranger, dans des pays d'Afrique centrale ou du Moyen-Orient. Vous pourrez ensuite faire des commentaires sur ce qui se passe en France !
Vous citez, par ailleurs, les violences de l'extrême droite. Nous condamnons toutes les violences, d'où qu'elles viennent. Toutefois, selon les dernières auditions, l'ultragauche est plutôt majoritaire dans les événements que nous évoquons. Véhiculez-vous un message politique ou défendez-vous véritablement votre cause ?
Vous avez ensuite évoqué des cas de personnes tabassées en garde à vue. Or, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté Dominique Simonnot, que nous avons auditionnée, n'évoque à aucun moment de telles situations. Elle parle plutôt des mauvaises conditions de garde à vue, tant pour les personnes faisant l'objet de cette mesure que pour les policiers eux-mêmes.
Enfin, en ce qui concerne le réchauffement climatique, la France est l'un des pays les plus verts au monde. Dans ma circonscription d'élection, qui est à 90 % rurale, où des élus locaux prennent des mesures pour s'efforcer de limiter la consommation énergétique tandis que des exploitants agricoles font de leur mieux pour préserver l'environnement, on déplore des actions souvent violentes. Voulez-vous faire passer un message politique, comme vous le faites en mélangeant les notions de violence et de maintien de l'ordre ?