Le premier paquet ferroviaire était destiné à enrayer le déclin du fret ferroviaire et à construire l'Europe des transports – il était question d'un réseau transeuropéen de fret ferroviaire (RTEFF). Je me suis battu contre le deuxième paquet ferroviaire qui date de 2004.
Dans le premier paquet ferroviaire, l'idée est de permettre à une entreprise européenne de transport ferroviaire de pouvoir traverser l'Europe. J'ai accepté à une condition : que la réglementation de chaque État membre continue de s'appliquer. Ce sont les deuxième et troisième paquets qui sont à l'origine de la libéralisation. Si ma mémoire est bonne, en 2005, le premier train transeuropéen a été bloqué par mes camarades de la CGT qui protestaient contre l'ouverture à la concurrence. Certains m'ont reproché cette ouverture. N'oublions cependant pas que, quand on est membre d'un gouvernement, on n'impose pas le programme de son parti, on respecte les décisions qui ont été prises par la gauche plurielle en l'espèce.
Monsieur le président, monsieur le rapporteur, je vous encourage à retrouver le livre qui a paru sur les cinq années que j'ai passées au ministère des transports. L'écologie fait partie de mon ADN. J'ai parlé du travail et de la planète, père et mère de la richesse, et j'ajoute que nous devons les soigner comme la prunelle de nos yeux. Je souhaite que toutes les décisions que nous avons à prendre intègrent les externalités que nous avons évoquées. Jusqu'au bout, je me battrai pour cela. À mes yeux, l'écologie n'est pas un supplément d'âme, elle est essentielle. Je refuse le sous-développement durable car je me bats pour la justice et contre les inégalités de par le monde.