La fédération a un devoir de protection envers ses athlètes. S'agissant de l'entraîneur contre lequel j'ai porté plainte en 2018, l'une des premières choses qu'on m'a dites quand je suis arrivée en équipe de France, c'était qu'il était un peu tactile et qu'il fallait faire attention à ne pas trop s'approcher de lui. Et une fois que j'ai décidé de parler, d'autres ont décidé de le faire aussi. Cet entraîneur était connu comme étant tactile, trop proche des athlètes. La fédération a pour devoir d'écarter des personnes qui peuvent mal se comporter, agresser et violenter les sportives.
Il faudrait aussi une meilleure communication avec les victimes qui parlent. On se sent très peu considéré quand on le fait : soit on n'a pas de réponse, soit il n'y a pas de suivi. Je comprends que c'est très compliqué, mais nous sommes quand même très peu ou mal prises en considération. La fédération a fait appel à moi pour la couverture d' Athlétisme Magazine, elle cite mon nom le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, ce qui est très bien, mais derrière cela, je n'ai pas particulièrement ressenti de soutien de sa part dans des affaires précises, qui m'ont touchée à titre personnel.