Le niveau actuel doit effectivement pousser la fédération à protéger ses athlètes. Plusieurs d'entre eux au sein de l'équipe de France ont des comportements qui sont interdits. Il doit y avoir une sorte d'envie de garder une bonne image, en ce qui concerne chaque athlète et l'équipe de France. Ils ne veulent pas que ces affaires fuitent dans la presse. On m'a dit très clairement à l'Insep que c'était mieux pour tout le monde si cela ne sortait pas dans la presse. Les choses sont donc difficiles à entendre.
Je me dis que si on avait mis plus de moyens pour aider les victimes, j'aurais peut-être pu continuer ma carrière normalement, comme d'autres femmes, et contribuer à faire rayonner l'équipe de France. C'est quand même dommage…
Les athlètes masculins sont peut-être plus performants que les femmes à l'heure actuelle, mais c'est plus profond que cela : tout un système devrait changer. Beaucoup de dirigeants de la fédération sont des hommes, et on ne sait même pas quelle est leur position à l'égard de ces questions.
Le problème est très complexe, mais je pense que la volonté de protéger à tout prix les athlètes qui performent a une part de responsabilité dans la situation.