Je voulais publier mon intervention dans de grands médias et donner des noms, mais j'ai rapidement été confrontée à la réticence des journalistes, qui préféraient tous que quelqu'un d'autre sorte l'histoire avant eux. Ils souhaitaient également attendre que les procédures judiciaires avancent alors qu'elles sont très lentes. Par ailleurs, des associations comme Colosse aux pieds d'argile m'ont conseillé de ne pas citer les noms des personnes incriminées. Je n'ai pas changé d'intention, mais c'est un travail très compliqué et qui prend du temps.
Nous préparons actuellement un article avec le journal L'Équipe, qui tente de rassembler de nombreux témoignages : quel impact aura cette enquête ? Nous l'ignorons. La fédération a affirmé, dans Athlétisme magazine, qu'elle soutenait les victimes de violences sexistes et sexuelles, mais elle n'agit pas. Nous continuons le combat, mais il est difficile.