En 2016, j'ai subi un viol à l'âge de 14 ans au lycée : l'auteur des faits était un athlète amateur, qui s'entraînait avec moi. Trois ans plus tard, à 17 ans, j'ai été agressée juste après l'obtention de mon baccalauréat et avant mon entrée à l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep), où j'ai subi un harcèlement, qui a donné lieu à l'ouverture d'une enquête disciplinaire à la FFA. La fédération a refermé l'enquête sans qu'aucune sanction ait été prise, par manque de preuve ; en effet, la personne qui avait accepté de témoigner en ma faveur s'est rétractée au dernier moment. Il n'y a donc eu aucune suite disciplinaire à mes trois dénonciations. Je n'ai reçu aucun soutien particulier de ma fédération, dans laquelle j'ai senti le poids très lourd de l'omerta. Le dernier athlète que j'ai dénoncé est très médiatisé et très protégé par son niveau. Sur le plan judiciaire, j'ai porté plainte