Nous vous le répétons depuis le départ : ce projet de loi s'inscrit dans une logique budgétaire qui conduit à la destruction des services publics. En proposant d'adapter le financement de l'accompagnement des demandeurs d'emploi en fonction des résultats obtenus, l'article 4 vise à aggraver le pilotage par les objectifs qui s'est imposé dans toute la fonction publique. Or l'application des méthodes de gestion du secteur privé aux services publics a produit des résultats catastrophiques, notamment à l'hôpital, à l'école, dans la police et dans les structures d'accueil de la petite enfance et des aînés.
Dans le service public de l'emploi, cette logique se révèle néfaste pour les usagers comme pour les agents. En effet, la focalisation de l'attention de ces derniers sur les indicateurs de performance s'effectue au détriment de la qualité du service rendu aux usagers, parce que la pression accrue par le traçage de leur activité favorise les erreurs et la précipitation.
La dégradation des conditions de travail entraîne une perte de sens pour les agents de leur mission de service public, une accélération des cadences de travail et une injonction permanente à rendre compte, un cocktail qui accroît les risques psychosociaux.
Pour toutes ces raisons, nous souhaitons supprimer l'alinéa 58 de l'article 4.