Si le nouvel équilibre dans le service public de l'emploi ne suscite pas notre enthousiasme, le comité national concentre une partie des défauts de l'architecture proposée.
D'abord, par son caractère imprécis. C'est une mode en Macronie : on vote des textes, qui créent des architectures vides, dont on ne sait pas comment elles seront politiquement peuplées. Le comité national créé ici est censé se charger des missions, stratégies, méthodes, référentiels et outils de France Travail. Quand on crée un organisme sans mission, sans stratégies, sans méthodes, sans référentiels et sans outils, c'est qu'il manque quelques éléments : il aurait été utile d'avoir une expérimentation qui aille jusqu'au bout.
Ensuite, si nous sommes hostiles à ce comité national, c'est parce qu'il est un ensemble partial, qui accorde une portion congrue au monde du travail, doté de prérogatives consultatives pour les organisations syndicales et le monde patronal, qui paraissent en décalage avec la proximité que vous revendiquez.