Ce projet de loi, excusez-moi, relève un peu du café du commerce : on a le sentiment que vous y avez mis tous vos préjugés. Si vous vous donnez la peine de proposer un alinéa relatif à l'assiduité et à la participation active, c'est que vous estimez qu'il y a un problème en matière d'accompagnement, mais sur quoi vous reposez-vous ? Quand je lis cette disposition, je comprends que vous considérez que le manque d'assiduité et de participation active est une des raisons pour lesquelles la réintégration professionnelle souhaitée ne se produit pas. C'était, d'ailleurs, un peu ce que voulait dire le Président de la République lorsqu'il a déclaré, avec beaucoup de mépris, qu'il n'y avait qu'à traverser la rue pour trouver du boulot. Concrètement, sur quoi vous fondez-vous pour penser que c'est le manque d'assiduité et de participation active qui constitue un frein ? Donnez-nous, pour que nous puissions travailler sérieusement, des éléments factuels en ce sens. Sinon, nous allons en rester à une discussion de café du commerce, où l'on explique que les chômeurs sont des feignants et que s'ils n'ont pas de travail, c'est bien leur faute.