On semble parfois oublier que le RSA est financé sur des deniers publics, donc, aujourd'hui, largement à crédit.
En quoi le fait de dispenser une formation à un allocataire du RSA ou de lui demander d'exercer une activité constitue une violence sociale ? Vous avez raison, il y a un vrai clivage entre nous. Pour notre part, nous considérons que la dignité passe par le travail – il n'y a aucune dignité dans les aides. À titre personnel, j'estime que n'importe quel travail vaut mieux que le RSA, même s'il ne correspond pas au projet d'une vie. Cela permet une meilleure contribution à la société, une meilleure insertion professionnelle et sociale. De votre côté, vous souhaitez assigner les gens aux aides. À mes yeux, c'est une violence sociale, madame Rousseau. Combien faut-il, selon vous, pour que les gens puissent bien vivre – j'avais employé à dessein le mot de survivre – sans travailler : un RSA à 1 000, 2 000 euros ? C'est une chimère en même temps qu'une foutaise.