C'est en effet le cœur du débat. Premier étage de la fusée, vous supprimez le statut de demandeur d'emploi en créant une liste dans laquelle on met un peu tout. Deuxième étage, vous privatisez l'accompagnement. Or le service public n'est pas la même chose que le service au public. Quand on est un service au public, on a des critères de performance : nous risquons donc de nous retrouver face à un accompagnement à deux vitesses, dans lequel les fameuses sorties positives, autrement dit les gens les plus performants, seront gérées par des organismes privés, tandis que ce qui restera du service public de l'accompagnement s'occupera des personnes les plus en difficulté. Nous sommes contre, car cela ne serait pas le meilleur moyen d'accompagner les personnes privées d'emploi. Il n'y aurait pas, dans ces conditions, de prise en compte globale de leur situation. Les critères de performance vont à l'encontre de ce dont on a besoin : accompagner des gens prend du temps !