Je peux évoquer le seul et unique exemple documenté, que j'ai déjà mentionné précédemment. Il s'agissait d'une manifestation spontanée, non organisée, ayant lieu le soir du recours à l'article 49, alinéa 3, de la Constitution. Deux de nos journalistes se sont retrouvés dans une zone de tension entre des forces de l'ordre et des manifestants. Ils ont effectué leur travail, c'est-à-dire filmer l'évènement. À ce moment-là, ils sont tombés sur trois policiers qui leur ont demandé de partir. Notre équipe a décliné son identité de journalistes et montré son matériel. Malgré tout, les trois policiers ont tenté de matraquer leurs jambes. Nos journalistes ont esquivé et ont dû s'éloigner tout en déclinant à nouveau leur identité professionnelle. Tels sont les faits de ce soir-là.
C'est la raison pour laquelle j'insistais lors mon propos liminaire, afin que le fameux schéma national du maintien de l'ordre soit pleinement appliqué et que toutes les forces de l'ordre n'aient aucun doute sur le cadre réglementaire du travail des journalistes sur le terrain. Cela nous semble fondamental.