J'ai pris l'exemple des manifestations contre la réforme des retraites, mais ce n'est pas forcément la règle. Une fois encore, on ne sait pas comment une manifestation se déroulera. Un rassemblement urbain a en outre des caractéristiques que l'on ne retrouve pas ailleurs, par exemple à Sainte-Soline. Les manifestations syndicales organisées ne sont pas forcément plus faciles à appréhender. Mais on sait comment elles se structurent, autour des services d'ordre des syndicats et avec les représentants en tête de cortège. À l'époque des Gilets jaunes, le problème était différent car le mouvement ne voulait pas avoir de porte-parole ni d'organisateur identifié. Il était très difficile d'établir un lien pour savoir à quelle heure ils partaient et comment ils programmaient la manifestation.
De notre côté, nous nous appuyons sur le travail des services de sécurité et les journalistes des services police et justice. Leurs contacts peuvent leur transmettre des informations en amont sur le déroulement envisagé de la manifestation, par exemple le nombre d'éléments radicaux attendus.