Quand on lit La violence et le sacré de René Girard, on constate que l'humanité a toujours, dans ses effets de masse, eu besoin de violence et d'émeutiers pour se faire entendre. Cette logique de perte des valeurs qui fondaient la communauté nationale et l'appartenance collective a-t-elle toujours cours ? Le détachement de ce système communautaire pousse chacun à tenter de se faire entendre individuellement, non plus par le débat et la proposition politiques, mais par la violence. Ce phénomène risque de s'aggraver car beaucoup considèrent que ce qu'ils veulent faire entendre est supérieur à tout le reste.