Le sommet de l'Otan à Vilnius a été celui de la cohésion, celle des alliés pour assurer notre sécurité collective, et celle qui entoure l'Ukraine. À bien des égards, il s'inscrit dans la droite ligne de la posture de fermeté adoptée l'an dernier à Madrid. Comme d'autres, nous considérons que son bilan est indéniablement positif.
La décision américaine de livrer, de façon unilatérale, des bombes à sous-munitions à l'Ukraine a fait l'objet de nombreuses critiques, émises par plusieurs signataires de la Convention sur les armes à sous-munitions et par des ONG, notamment Amnesty International. Quel accueil les alliés ont-ils fait à l'annonce de cette livraison ? Quelle est la position de la France sur ce point ? Cet unilatéralisme tranche avec l'unité promue lors du sommet.
C'est d'autant plus regrettable que, parmi les innovations adoptées à Vilnius, on compte la création du Conseil Otan-Ukraine, laquelle envoie un signal positif en conférant un statut privilégié à l'Ukraine sans prendre acte de son adhésion. Cette solution équilibrée va dans le bon sens. Toutefois, les symboles ne sont pas tout. Le Conseil s'est réuni pour la première fois le 12 juillet. Comment se sont déroulés les échanges ? A-t-il vocation, à l'avenir, à organiser et à encadrer l'action des alliés pour et autour de l'Ukraine ?