Intervention de Josy Poueyto

Réunion du mercredi 19 juillet 2023 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosy Poueyto :

Nos collègues Fabien Lainé, membre de l'AP-Otan, et Sabine Thillaye, très engagée en faveur de l'Europe, ne peuvent assister à cette audition et m'ont demandé d'être leur porte-parole.

Le communiqué du sommet de Vilnius a le mérite d'être clair : « L'avenir de l'Ukraine est dans l'Otan ». Il entre dans le détail en précisant : « Le pays a déjà suffisamment avancé sur la voie de l'intégration euro-atlantique pleine et entière pour qu'un plan d'action pour l'adhésion (MAP) ne soit plus une nécessité ». Cette procédure facilitée récompense les efforts de l'Ukraine en matière de réformes politiques et d'interopérabilité de son armée avec les standards de l'Otan. Le secrétaire général Jens Stoltenberg a donc annoncé que le processus d'adhésion de l'Ukraine aura lieu en une étape et non deux.

Si ce communiqué nous donne beaucoup d'espoir s'agissant de l'adhésion prochaine de l'Ukraine à l'Otan, il nous laisse sans réponse s'agissant des conditions officieuses de celle-ci. L'avenir de l'Ukraine dans l'Otan dépend-il de sa contre-offensive contre la Russie et de la sécurisation de ses frontières ? Il est parfaitement compréhensible qu'une admission de l'Ukraine dans l'Otan trop précoce, c'est-à-dire avant la fin de la guerre avec la Russie, obligerait l'Alliance à agir, conformément à l'article 5 du traité de l'Atlantique nord. Nous entrerions alors dans l'inconnu, l'Otan n'étant jamais entrée en conflit direct avec son ennemi originel, qui par ailleurs détient environ 6 000 ogives nucléaires.

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