Madame l'Ambassadeur, ou si vous préférez, et si vous y tenez, Madame l'Ambassadrice, l'accord donné par la Turquie à l'adhésion de la Suède à l'Otan a été donné après une année de blocage obstiné du président Erdogan. Avant de soutenir la candidature de la Suède, le dirigeant turc faisait dépendre cette décision de l'adhésion de son pays à l'UE. Comment expliquer une telle volte-face ? Peut-on l'expliquer par la conclusion d'un accord douanier ou par la simplification de la politique d'obtention de visas ?
Le président Erdogan aurait obtenu des garanties de l'administration américaine au sujet de la modernisation de son aviation de combat. La Turquie ferait l'acquisition de quarante avions F-16 de dernière génération et de kits de rénovation pour quatre-vingts autres, pour un total de 20 milliards de dollars. Par ailleurs, le Congrès américain a indiqué qu'il n'autorisera pas cette vente avant qu'Ankara ne ratifie l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan.
Je m'adresse à l'ancienne consule générale de France à Istanbul que vous êtes : selon votre expertise, qu'auraient pu céder les alliés au président Erdogan en échange de son revirement soudain ? Ces considérations vous semblent-elles plausibles compte tenu du contexte géopolitique ?