Il y a cinq ans, j'aurais conseillé à une victime de changer de club, de région, de discipline, mais aujourd'hui, le mouvement sportif est de plus en plus conscient, et les victimes ont souvent l'appui des médias. Aujourd'hui, il serait plus que malvenu qu'un club conserve un agresseur tout en excluant une victime ; il pourrait subir des sanctions. Il y a quelque temps, un président la fédération d'haltérophilie avait pourtant fait l'inverse. Or si l'on ne signale pas une agression, on est condamnable.
La situation a évolué. Lorsque les clubs nous sollicitent, nous les accompagnons pour leur communication interne, mais aussi externe. Des maladresses ont certainement été commises, mais une fois encore, la situation a changé. Il y a certes des réticences, surtout chez les plus anciens dirigeants, mais d'autres prennent souvent conscience du problème lorsqu'ils assistent à nos actions. En outre, la gouvernance du sport se rajeunit, les mentalités ont changé. Je dois cependant vous indiquer que nous craignons qu'à un an des Jeux olympiques de Paris 2024 et à l'approche des sélections, certains athlètes subissent un chantage sexuel.