Non. Un président de ligue – dont je retrouverai le nom – a demandé à la fédération si les diplômes pouvaient leur être retirés, puisque les statuts prévoient cette possibilité lorsqu'il y a atteinte à la morale, mais le directeur juridique de la FFF, M. Lapeyre, a refusé. Il faut savoir que M. Lapeyre supervisait en 2017 des élections à la ligue de La Réunion où, parmi les votants, figuraient des gens pourtant suspendus. Lorsqu'on en vient à truquer des élections pour faire gagner « les copains », à couvrir des affaires pendant des années, ne s'agit-il pas plutôt d'une fédération française du crime ? Cette question mérite d'être posée, de même que celle qui consiste à savoir si cette fédération devrait être considérée comme une organisation de type mafieux.
À la Réunion, le président de la ligue depuis quarante ans, M. Ethève, a dit qu'il n'y avait « que des salopes à la fédération ». Les inspecteurs du ministère des sports ont les documents entre leurs mains, qu'ils jugent d'ailleurs « terribles » ou « affligeants ». Mais aucune mesure n'a été prise contre la ligue de la Réunion, dont le directeur technique est également incarcéré pour violences sexuelles.