Avant d'être directrice des sports, j'exerçais la fonction de déléguée ministérielle à la lutte contre les violences, placée auprès de la ministre des sports à partir de juin 2020. À cette époque, la question de la création d'une délégation ministérielle, c'est-à-dire une équipe autour de la déléguée, avait été envisagée avant d'être abandonnée. Le sujet de la lutte contre les violences renvoie à la responsabilité de l'État et donc de la direction des sports. C'est la raison pour laquelle, dans ma responsabilité de déléguée ministérielle à la lutte contre les violences, le traitement du sujet des violences s'est effectué dans l'objectif de renforcer la direction des sports sur cette fonction. Il m'aurait paru dangereux de créer une organisation parallèle à la direction des sports, alors même que le sujet de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles croise d'autres sujets et d'autres dérives, qu'il s'agisse de la discrimination ou des violences psychologiques, notamment.
J'ai acquis la conviction que s'il fallait traiter de manière explicite le sujet des violence sexistes et sexuelles dans le sport, il fallait se garder de trop segmenter les différents sujets et adopter une approche globale sur la question de l'intégrité et du respect de l'intégrité des pratiquants, a fortiori quand ils sont mineurs.
Quand j'ai été nommée directrice des sports, j'ai considéré que l'organisation qui avait été mise en place était suffisamment mûre au sein de la direction des sports pour pouvoir poursuivre la même activité, alors que l'organisation structurelle de la gestion de la lutte contre les violences était déjà établie. En effet, au sein de la direction des sports, le traitement des signalements, à travers la création d'une cellule dédiée aux signalements de violences, et la démarche de prévention, qui trouve sa place dans les contrats de délégation, avaient été établis.
Dans mon quotidien de directrice des sports, il n'y a pas une journée sans que le sujet de la lutte contre les violences ne soit porté à ma connaissance, soit par un signalement transmis à la direction des sports, soit dans la relation avec les fédérations, notamment en matière de prévention et « d'irrigation » vers le niveau de proximité qu'est le club.