Intervention de Paul-André Colombani

Réunion du mercredi 19 juillet 2023 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul-André Colombani :

J'aimerais également saluer le travail des rapporteurs. Ils ont très bien montré qu'en quelques mois, nous sommes passés de quelques dizaines de milliers à plusieurs millions de téléconsultations par an. Cela s'explique par la crise sanitaire que nous avons vécue. Ce nouvel outil a été une révolution dans le monde médical. Nous devons donc composer avec son existence. Le législateur doit être vigilant car l'offre du groupe Ramsay pourrait provoquer un phénomène d'ubérisation ou l'apparition d'une médecine à deux vitesses. Nous devons absolument être réactifs face à l'apparition de telles initiatives car ces dernières ne sont pas le fruit du hasard. Nous avons du mal à renouveler la convention médicale entre l'assurance maladie et le monde libéral et ne pas bloquer ce genre d'initiatives serait un très mauvais signal envoyé aux acteurs de terrain.

J'aimerais également réagir au sujet des 20 %. Pourquoi devrions-nous nous limiter à 20 % alors que nous manquons de bras sur tous les territoires ? Si un taux doit être fixé, pourquoi ne pas le moduler en fonction des territoires ? Les besoins sur certains territoires sont plus importants que sur d'autres. Pourquoi devrions-nous appliquer le même taux pour les otorhinolaryngologistes et les psychiatres ? Certaines spécialités se prêtent mieux à la téléconsultation que d'autres. Nous manquons de psychiatres sur tous les territoires, pourquoi les limiterions-nous à 20 % ? Pourquoi les patients qui n'ont pas de médecin traitant sont-ils considérés dans le calcul des 20 % ? Ce sont autant de pistes à explorer pour l'examen du prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) et je ne manquerai pas de soumettre des propositions.

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