Je tiens à vous remercier au nom du groupe Renaissance pour votre travail de qualité et pour votre réactivité face à un phénomène apparu en juillet 2022 et pour nous avoir rassurés, d'une certaine manière. Avoir accès à des téléconsultations avec des médecins et professionnels de santé 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, grâce à un abonnement mensuel, c'est ce que proposait un grand groupe privé. C'est certes séduisant pour le patient mais c'est avant tout dérangeant lorsque l'on sait que nous manquons de médecins, que cette offre se situe en dehors du parcours de soins et que cela favorise une certaine inégalité d'accès aux soins. Je pointe également un risque de captivité des patients : comment garantir, en tant que gestionnaire d'une structure de soins, que les patients abonnés ne seront pas orientés en priorité vers ses propres structures et professionnels de santé ? Même si vous relativisez le succès de ces abonnements, avec seulement 47 patients actifs, vous élargissez la réflexion au modèle de la téléconsultation. Elle représentait tout de même 9,4 millions de consultations de médecine générale en 2021. Nous devons donc garantir une prise en charge de qualité et transparente pour le patient comme vous le proposez.
Vous mettez également en lumière un sujet important : le développement des messageries instantanées par les complémentaires de santé. Cela existe chez de nombreuses mutuelles, par exemple pour accompagner les jeunes parents. Le 17 mai 2023, les ministres François Braun et Jean-Christophe Combe ont lancé une feuille de route du numérique santé avec quatre axes : la prévention, la prise en charge, l'accès à la santé et le développement d'un cadre propice. Votre deuxième proposition, qui encourage la mise en place d'une protection maternelle et infantile numérique, va pleinement dans ce sens, et le groupe Renaissance ne peut que la soutenir.