Les missions affectées à EDF ne sont pas minces : on vous demande de soutenir financièrement et industriellement le nouveau programme nucléaire tout en assurant le prolongement des centrales, en développant les contrats de fourniture de longue durée, en garantissant le développement des énergies renouvelables, en prévoyant un nouveau cadre juridique pour l'hydraulique, en anticipant les investissements dans le réseau électrique et en maintenant un engagement opérationnel d'excellence pour l'industrie.
Je veux vous faire part de ma frustration. Il n'a échappé à personne que votre audition a été décalée pour arriver après celle des ministres, qui n'ont, en fait, rien dit. Mme Agnès Pannier-Runacher est la dernière à faire l'apologie de l'Arenh et le ministre de l'économie ne ferme aucune porte, sans donner pour autant de précisions. Comment sortir de l'Arenh ? Quelles contreparties sont exigées par l'Europe ?
Je pense que le temps long du nucléaire est incompatible avec une exigence de rentabilité à court terme. Comment prévoir un financement public pérenne pour assurer notre souveraineté énergétique, y compris la compétitivité de nos industries ?
Enfin, je fais partie de ceux qui pensent que l'on a nourri les « marchands de sommeil » avec l'Arenh. On me dit qu'ils seront sanctionnés. Le coût de l'amende reviendra-t-il à EDF qui a été siphonné ? Comment avoir des coûts de production couverts tout en protégeant le consommateur ultime, usager particulier et usager industriel ?