Lors de l'audition des ministres la semaine dernière, j'avais évoqué mes inquiétudes quant au financement des nouveaux réacteurs. EDF n'est pas en capacité d'assumer à lui seul ces investissements extrêmement importants. L'État a l'intention de participer, à un niveau restant à déterminer. Mais la Commission européenne pourrait considérer cela comme des aides d'État, y compris les avances remboursables. Un nouvel Arenh serait une très mauvaise option. « L'après-Arenh » nécessite donc une réflexion anticipée, mais nous ne semblons pas tout à fait prêts. N'est-il pas temps d'élargir les tarifs réglementés de vente pour les particuliers, les entreprises et les collectivités ? Vous avez d'ailleurs évoqué les contrats de long terme, qui constituent un amortisseur nécessaire.
Dans un entretien accordé en janvier, Nicolas de Warren demandait une réforme structurelle du mode de formation des prix de gros de l'électricité en Europe et souhaitait également obtenir des contrats de long terme pouvant intégrer une partie du financement d'une tranche du futur nucléaire en contrepartie d'une capacité réservée à un prix préférentiel. Y êtes-vous favorable ?
Enfin, après douze années de résistance, il est désormais temps de sécuriser nos ouvrages hydroélectriques, tant ils jouent un rôle essentiel par leurs capacités de stockage et leur flexibilité, sans parler de leur impact pour la gestion de la ressource en eau, du multi-usage et de leur contribution au maintien d'un prix de l'électricité bas. Comment voyez-vous l'aboutissement de ce contentieux ?