Est-ce que nos agriculteurs sont aujourd'hui en difficulté ? La réponse est oui, bien entendu. Nous avons depuis six ans adopté des lois visant à leur permettre de mieux vivre de leur métier, tels que les lois EGALIM 1 et 2.
Vous parlez de libre-échangisme, mais quelles sont les propositions du Rassemblement national ? La France n'exportera plus de produits agricoles si elle cesse d'en importer. Je rappelle que la balance commerciale agricole française est positive. La question n'est pas de savoir s'il faut mettre un terme ou pas au libre-échange, mais d'assurer à nos agriculteurs un revenu suffisant en mettant en place des outils d'accompagnement.
Cette discussion me rappelle le débat sur l'Accord économique et commercial global entre l'Union et le Canada, le CETA. Cet accord devait mettre à genoux l'agriculture française selon le Rassemblement national. Or la balance agricole française a progressé depuis la signature du CETA. Il est vrai qu'un accord avec le Canada offre davantage de garanties qu'un accord conclu avec d'autres pays. Il convient de déterminer, dans chaque cas, ce qui est bon pour notre nation et ce qui ne l'est pas. Ce n'est pas une opposition systématique, sans vision, qui permettra de répondre aux besoins de nos agriculteurs.