Le mondialisme économique et son libre-échange chaotique sont une idéologie mortifère pour nos tissus sociaux et économiques et pour notre environnement. Marine Le Pen et le Rassemblement national ont toujours dénoncé, combattu ces conséquences désastreuses. Nos industries et nos agriculteurs font face à une concurrence déloyale sur tous les fronts. Les différences de salaire, de protection sociale, de normes sanitaires et écologiques les affaiblissent tous les jours.
Le chancre du mondialisme s'est greffé sur la mondialisation de l'économie. Il est la négation du modèle économique plus harmonieux que nous appelons de nos vœux. Nous faisons en effet la promotion du localisme, c'est-à-dire d'une forme d'activité économique plus subsidiaire, destinée à réguler la mondialisation économique. Nous militons aussi bien contre les doctrines bureaucratiques chères aux « eurolâtres » qui méprisent les réalités qui forgent les peuples et les nations, que contre les positions incohérentes et mortifères de la décroissance, si chère aux extrêmes gauche, aussi irréalistes qu'intolérantes.
Ce rapport sur le plan d'action pour une économie circulaire présenté par la Commission européenne en 2020 est selon nous une étape intéressante. Il révèle un début de prise de conscience de l'échec de la dérégulation qui a prévalu pendant trop longtemps chez de nombreux gouvernants.
Nous saluons au passage le travail de nos rapporteurs et la contribution apportée par leurs travaux. Il faut soutenir un modèle économique plus subsidiaire, plus proche des réalités, à travers la promotion de ressources locales, l'optimisation de l'utilisation des matières premières et de l'énergie, et par la limitation de l'hyper consommation et du gaspillage. Entrent dans ce cadre, la réparation de biens et leur reconditionnement, et lorsque c'est possible, le traitement des déchets et leur recyclage.
Sur les déchets, principalement les métaux, le papier, le plastique, le textile et le verre, les exportations de déchets de l'Union européenne avaient atteint 33 millions de tonnes en 2021, soit une augmentation de 77 % par rapport à 2004. 45 % des déchets de l'Union européenne ont été exportés vers la Turquie, soit 14,7 millions de tonnes. Les autres principales destinations d'exportation sont l'Inde, avec 2,4 millions de tonnes, et l'Égypte, avec 1,9 million de tonnes. Il faut envisager de limiter significativement l'exportation de déchets, tout en favorisant des efforts de recherche quant à leur traitement et à leur recyclage.
Ces déchets sont des sources de trafic et de blanchiment sur lesquels prospèrent nombre d'organisations criminelles internationales, avec leur cortège de dégradation de l‘environnement et de corruption en tout genre. Il s'agit d'un point noir du mondialisme économique.
Il convient de se tourner vers un modèle plus protecteur et plus respectueux des peuples et de l'environnement. Restaurer une économie harmonieuse est une nécessité impérieuse. Si la promotion de l'économie circulaire, avec la proposition de règlement sur l'écoconception, la prévention de la mise sur le marché des emballages et la gestion de la fin de vie des produits peut constituer un pas dans la bonne direction, nous ne pouvons que nous en réjouir. Cependant, ces objectifs louables doivent s'inscrire dans une politique générale qui ne doit pas nuire à la France, et doivent d'abord partir des réalités françaises d'abord. L'appauvrissement général provoqué par l'idéologie mondialiste, irréaliste et inadaptée, tout comme les risques des ennemis décroissants de l'activité économique nous mettent en danger.