Notre groupe est aligné – et fier de l'être – avec votre plaidoyer européen et votre vision géopolitique.
L'élevage est menacé dans notre pays, notamment sous sa forme la plus vertueuse, celle des pratiques herbagères. Nous connaissons les leviers pour le protéger : le contrôle du foncier, face à l'agrandissement et à la végétalisation, un plan « protéines végétales » renforcé, pour garantir une autonomie à bon marché pour les éleveurs, et une restructuration du plan stratégique national, actuellement inégal car mal ajusté entre les filières, notamment au détriment des éleveurs qui ont la charge de travail et de capitalisation la plus importante. Existe-t-il un axe européen de révision de la PAC à mi-parcours pour redonner ses chances à l'élevage ? Sans élevage, il n'y a pas d'agroécologie. Et sans agroécologie, tout n'est que littérature.
La loi « climat et résilience » prévoit deux années d'expérimentation pour le plan « azote », renvoyant les vraies décisions à plus tard. Or il est urgent de faire de la prévention – il faut éviter de procrastiner comme pour les pesticides. Le plan « ammonitrate » pourrait-il être doté d'une trajectoire agroéconomique de recherche et accompagné de solutions pour ne pas planter, à terme, nos agriculteurs ?
Enfin, nous parlons tous de souveraineté alimentaire ; pour ma part, je propose de retenir la notion de contribution à une sécurité planétaire sur le plan alimentaire. L'Afrique est sortie de nos radars. On ne parle plus que de traités transatlantiques ou transpacifiques. C'est délirant !