Depuis six ans, la défense de l'agriculture fait partie des priorités du groupe Renaissance. Ainsi que vous l'avez rappelé, l'agriculture est une grande réussite de l'Europe. La PAC est à la fois le cœur et le fondement de la construction européenne, avec le marché commun : elle permet à notre continent de nourrir ses habitants à leur faim. N'en déplaise aux antieuropéens, les politiques européennes intégrées fonctionnent quand elles sont réellement intégrées, comme c'est le cas pour l'agriculture. Ceux qui veulent défaire l'Europe déferont la PAC et affaibliront nos agriculteurs.
L'agriculture européenne remplit toutes les conditions pour garantir l'avenir : elle produit en quantité et est résolument engagée dans la transition écologique. J'en atteste : tous les agriculteurs que je rencontre en Alsace sont des écologistes de conviction et de terrain. Elle est également ouverte aussi à la modernisation de ses pratiques.
À la rentrée, mon collègue Rodrigo Arenas et moi-même rendrons un rapport consacré à la souveraineté alimentaire européenne. Nous vous avons auditionné dans ce cadre, d'autant que la réflexion autour de ce sujet fait partie de votre mission de ministre. Comment nous assurerons-nous, au XXIe siècle, que notre continent restera souverain sur le plan de l'alimentation ?
Élu d'une circonscription marquée par la culture de la betterave et accueillant une sucrerie à Erstein, je souhaite enfin vous poser une question plus sectorielle. La décision rendue le 19 janvier 2023 par la Cour de justice de l'Union européenne a constitué un choc pour les betteraviers et la filière sucrière française. De fait, la France a interdit le traitement contre la jaunisse qui est encore autorisé ailleurs. Vous aviez indiqué en janvier que la France s'assurerait de l'application homogène de la décision de la Cour dans le territoire de l'Union, pour éviter toute distorsion de concurrence. Six mois plus tard, quel bilan faites-vous du travail de vos services à Bruxelles concernant la betterave ?