Je vous remercie M. Christophe Girardier pour sa présence et ses propos, qui éclairent la commission d'enquête. Si je vous ai bien compris, il y a de quoi être pessimistes si nous n'agissons pas. Deux distributeurs généralistes contrôlent en effet 66 % du marché à La Réunion. Malgré la recapitalisation de Run Market, vous considérez qu'ils auront du mal à concurrencer ces deux poids lourds. L'attractivité ne se fait pas par les prix, comme en témoigne la création de cette commission d'enquête.
Vous nous avez fourni quelques pistes, dont celles qui consistent à appliquer la loi EGAlim, à supprimer les marges arrières. Vous évoquez également l'arrêt du rempotage qui est effectué à l'heure actuelle par les producteurs locaux, gratuitement. Il faut également mettre l'accent sur la transparence.
Si la commission d'enquête ne peut certes pas renverser la table, elle ne peut pas non plus accoucher d'une souris. Néanmoins, nous sommes confrontés à des hommes et des femmes d'affaires, qui ne sont pas des enfants de chœur. Nos propositions en faveur de l'intérêt général seront en effet contrées par des stratégies de business. Comment peut-on les anticiper ?
Enfin, vous n'avez pas totalement répondu à une question de Mme Karine Lebon. Derrière les enjeux sur les prix, la cherté de la vie et les monopoles, il faut mettre en valeur la production locale. Comment pouvons-nous renforcer une stratégie dynamique en faveur de la production locale, sans qu'elle soit à la merci des distributeurs ?