Je vous remercie d'avoir répondu à notre invitation. Il est extrêmement important d'écouter vos propos, qui confirment que nous vivons une situation extrêmement préoccupante. Il faudra donc agir. Pour ma part, je ne souhaite pas rester sur « l'écume des vagues » et vous demande donc de répondre de manière le plus détaillé possible à l'ensemble des questions que je m'apprête à poser.
Vous avez entendu les dirigeants du groupe GBH, qui nous ont garanti que le pluralisme concurrentiel était assuré à La Réunion et que l'enseigne Carrefour n'était pas en situation de domination. Qu'en pensez-vous ? Ensuite, ces mêmes dirigeants contestent vos analyses et notamment la part de marché que vous leur attribuez. Quelles est votre réaction ? Maintenez-vous vos analyses ?
Vous avez abordé la situation dramatique de Run Market, qui a encore fait l'objet d'un plan de conciliation validé par le tribunal de commerce de Saint-Denis, ce qui confirme ce que vous annonciez deux années plus tôt. Que pensez-vous de l'option de reprise par le groupe IBL ? Est-elle de nature à régler la situation de cet acteur ? Va-t-elle développer la concurrence ?
Le ministre délégué aux Outre-mer, M. Jean-François Carenco, nous a affirmé que le pluralisme concurrentiel existait dans le secteur de la distribution, avec au moins trois acteurs. Qu'en pensez-vous ? Si tel n'est pas le cas, pourquoi ?
Au-delà, un grand nombre de personnes interrogées par notre commission nous ont assuré que les causes de la vie chère en Outre-mer doivent être recherchées dans les conséquences de l'insularité, et donc que ce sont les frais d'approche qui en sont à l'origine. Pensez-vous que d'autres acteurs doivent être pris en compte, et si oui lesquels ?
Vous avez beaucoup travaillé sur la question de la concentration des acteurs en Outre-mer, notamment à La Réunion. Pensez-vous qu'il y a là une des causes essentielles de la vie chère et si oui, dans quelles mesures ?
Dans vos différents rapports, vous n'avez cessé de formuler des recommandations, mais force est de constater que les gouvernements successifs n'ont pas suivi vos analyses. Que recommandez-vous pour lutter efficacement contre la vie chère ? Sur quels leviers faudrait-il agir pour faire baisser les prix, avec des résultats rapides ?
Enfin, vous avez reçu un courrier de la commission d'enquête comportant un certain nombre de questions, comme cela est le cas pour chaque auditionné. Ce courrier indique en note : « Le présent courrier est établi par le secrétariat de la commission d'enquête afin de permettre aux participants et aux députés membres de la commission de préparer l'audition ». Je tiens à dire à M. le président qu'à aucun moment, je n'ai reçu ce courrier ou les courriers qui ont été adressés. Si on ne nous envoie pas les courriers, comment peut-on préparer l'audition ? Je regrette ce mode de fonctionnement.