Intervention de Thibaut François

Réunion du mercredi 5 juillet 2023 à 13h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibaut François :

Tout d'abord, permettez-moi de réaffirmer notre soutien à la sécurité et l'intégrité territoriale de l'Ukraine. Nous devons continuer à condamner cette agression qui viole le droit international.

S'agissant de la question de la livraison d'armes offensives à l'Ukraine, nous devons prendre en compte les conséquences potentielles et les répercussions sur les tensions dans la région. Une telle décision pourrait entraîner une escalade du conflit et une détérioration de la situation sécuritaire, dont personne ne voudra assumer les conséquences. Il semble essentiel de favoriser le dialogue et de promouvoir une solution pacifique basée sur le principe de la diplomatie. Nous devons travailler en collaboration avec nos partenaires internationaux pour soutenir les efforts de médiation et de résolution du conflit.

Nous appelons de nos vœux l'organisation d'une conférence pour la paix le plus rapidement possible, réunissant en France l'ensemble des parties prenantes. Mme la ministre, quelle est la position française sur le risque d'envoi d'armes offensives à l'Ukraine et celui d'un retour illégal de ces armes en Europe de l'ouest ?

Ensuite, le pacte européen sur l'immigration suscite de nombreuses interrogations en Europe. Il revêt une signification particulière, offrant une opportunité de définir une politique migratoire ferme et plus efficace dans l'ensemble de l'Europe, dans un contexte marqué une explosion de l'immigration clandestine sur le continent. Il souligne l'importance d'une coopération renforcée en matière d'immigration, à laquelle vous refusez d'adhérer. Le limogeage du directeur français de Frontex l'atteste d'ailleurs. Quelle est la position française sur ce pacte européen, alors que de nombreux pays, notamment la Hongrie et la Pologne, ne l'ont pas accepté ? Ayez le courage d'organiser un référendum en France sur ce sujet, comme la Pologne a annoncé le faire. Je suis plutôt convaincu que les Français n'accepteront pas une répartition forcée des migrants dans notre pays, comme vous souhaitez l'organiser au sein de l'UE.

Pour finir, je souhaite souligner notre opposition ferme à la suppression du principe d'unanimité au Conseil de l'Union. Il est essentiel de préserver notre souveraineté nationale et d'assurer une prise de décision équilibrée. Il reste fondamental que chaque État membre puisse exprimer son point de vue et protéger ses intérêts nationaux quand cela est nécessaire.

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