Je vous remercie de votre présence et de la qualité de votre rapport. Rendre effectifs les soins palliatifs pour accompagner dignement les malades en fin de vie sur tout le territoire est un enjeu de santé publique qui demande des réponses urgentes et adaptées de la part des pouvoirs publics, alors même que le défaut d'anticipation des souhaits des personnes hospitalisées, ou encore les difficultés de la prise en charge palliative à domicile et dans les Ehpad, sont autant de problématiques aiguisées par la crise sanitaire. Pendant la crise sanitaire, 85 % des demandes de soins palliatifs étaient refusées faute de moyens.
Il existe de plus une grande inégalité d'accès à l'accompagnement de la fin de vie. Je vous rejoins sur la notion d'acculturer les soignants, mais également les citoyens, aux soins palliatifs. Il est également essentiel de former les équipes. Seulement dix heures de formation sont dispensées en soins palliatifs pendant les études médicales ce qui est, me semble-t-il, insuffisant.
Le domicile et les Ehpad sont les parents pauvres en matière de soins palliatifs. Des expérimentations ont été conduites avec des associations de bénévoles formés qui interviennent en proximité. Ne faut-il pas accélérer le déploiement de cette piste avec un accompagnement qui pourrait intervenir de concert avec les équipes mobiles qui sont elles-mêmes à développer pour pouvoir appliquer pleinement la loi Claeys-Leonetti ?