Je souhaiterais revenir sur le titre, « Les soins palliatifs. Une offre de soins à renforcer ». C'est un rapport qui, dès son titre, appuie le combat des députés de notre groupe Les Républicains, car nous n'avons cessé d'affirmer qu'il était impératif de renforcer l'offre de soins palliatifs en France. La France a fait des efforts notoires en la matière en augmentant de 30 % son offre de soins palliatifs depuis 2015, en se plaçant ainsi dans la moyenne de l'OCDE. Toutefois, force est de constater de nombreuses disparités territoriales, ce qui a été répété : vingt et un départements de plus de 100 000 habitants ne disposent pas de lits de soins palliatifs. Ce qui nous amène à la constatation fait par Caroline Janvier et que je partage, celui d'un rapport en demi-teinte puisque 50 % des besoins ne sont pas satisfaits.
Nous rencontrons également le problème de la génération du baby-boom qui vieillit, avec un choc démographique que vous avez également noté. Les temps bouleversés de l'urgence sanitaire et économique que nous avons vécus ont mis en évidence un certain nombre de failles pourtant indispensables à une fin de vie dans la dignité.
Je tiens à attirer votre attention sur un constat majeur qui doit constituer l'une des préoccupations du législateur. L'accès aux soins palliatifs est trop centré sur l'hôpital et est bien trop insuffisant à domicile, ce qui a été souligné, mais également dans les Ehpad. Rappelons qu'en 2015, le dernier lieu de vie pour un quart des personnes décédées en France, soit 150 000 personnes, était en Ehpad. Ce constat trouve son origine dans plusieurs difficultés : l'extrême difficulté pour les pouvoirs publics à connaître et à identifier les besoins des patients en soins palliatifs, l'extrême difficulté pour les pouvoirs politiques à suivre l'intervention des équipes mobiles de soins à domicile, l'extrême difficulté pour les pouvoirs publics à mesurer l'offre de soins palliatifs en Ehpad et les dépenses de soins des résidents qui y sont consacrées.
Je rappelle que 80 % des Ehpad n'ont pas d'infirmières de coordination. Avez-vous un parcours, une directive pour effectivement améliorer ces soins palliatifs, notamment dans les Ehpad ?