Selon l'Insee, 80 % des personnes interrogées souhaitent mourir à domicile. Par ailleurs, nos concitoyens souhaitent bénéficier de soins chez eux et les soins palliatifs n'y échappent pas. Si en 2019, nous comptabilisions 427 équipes mobiles de soins palliatifs à domicile, les données manquent pour évaluer précisément l'offre disponible, car des critères homogènes n'existent pas. Par ailleurs, nous constatons une hausse de 119 % entre 2019 et 2021 du nombre de visites à domicile de médecins généralistes concernant des patients qui ont déjà bénéficié d'un séjour en soins palliatifs à l'hôpital.
Pour autant, parmi ces visites, nous avons des difficultés à identifier celles qui visent à procurer les soins palliatifs et celles qui ne le visent pas. Ces données lacunaires viennent limiter le déploiement d'une offre de soins palliatifs adaptée et efficace sur le territoire. Face à ce constat, quelles recommandations apporteriez-vous afin d'évaluer plus précisément l'offre de soins palliatifs à domicile, les besoins et donc l'adéquation de l'offre à ces besoins ?
Vous soulignez par ailleurs dans votre rapport le rôle pivot des médecins généralistes dans l'offre de soins palliatifs à domicile. Or, leur formation est encore très insuffisante. À l'issue de leur spécialisation, les étudiants de troisième cycle peuvent suivre une formation en soins palliatifs. Cependant, sur les 107 places ouvertes en 2022, seules 60 ont été pourvues. Dans ce contexte, quelles sont vos recommandations afin de renforcer l'attractivité de la formation en soins palliatifs ? Ne faut-il pas l'intégrer plus tôt dans le cursus des étudiants ?