Ce rapport est passionnant, dense, précis et nous permet d'ouvrir ici un débat sur ce sujet important, même si les interventions sont rapides. Différents écueils ont été évoqués sur lesquels je ne reviendrai pas. Je tiens cependant à insister sur deux sujets.
Tout d'abord, je soulignerai l'inégale répartition de l'offre de soins palliatifs dans notre pays. La dernière édition de la classe de la fin de vie montrait que fin 2021, vingt et un départements restaient dépourvus de soins palliatifs. Face au nombre de décès annuels qui augmente, nous constatons effectivement le fossé qui se creuse.
Ce point a été repris par certains orateurs : le parcours de soins reste trop centré sur l'hôpital et est peu effectif en ville, ce qui nous amène à évoquer les difficultés de collaboration ou de coopération entre les uns et les autres et la nécessité d'aller au-delà ou d'accélérer. Vous insistez sur le rôle des CPTS, qui pourraient jouer un rôle important dans la structuration et le développement de l'offre de soins en ville, dans la prise en charge à domicile. Selon vous, ce quelle manière accélérer cette structuration via les CPTS ? Comment faire pour que la prise en charge à domicile puisse, de cette manière, se développer dans notre pays ?
J'aimerais poser une seconde question sur les soins palliatifs pédiatriques, qui sont souvent occultés dans notre pays. Vous les évoquez néanmoins dans votre rapport, en soulignant nota ment que le dernier plan 2021-2024 affiche l'ambition de création d'équipes régionales ressources en soins palliatifs pédiatriques, mais sans objectifs précis ni calendrier. Si la première unité de recherche dédiée aux soins palliatifs pédiatriques a vu le jour à Lyon, au centre Léon-Bérard, serait-il nécessaire, selon vous, de multiplier la création de ce type d'unité de recherche pour avancer dans un domaine aussi délicat que les soins palliatifs et la fin de vie des enfants ? Comment y parvenir ? Quels leviers permettraient de rendre cette prise en charge pour les enfants effective et plus efficace ?