Cet amendement prévoit un rapport sur le financement de la transition écologique des industries gazo-intensives, électro-intensives et hyper-électro-intensives, à l'aune notamment de l'évolution de leurs besoins en électricité bas-carbone, en biométhane et en hydrogène à l'horizon 2050.
L'industrie française est le secteur économique ayant le plus réduit ses émissions de gaz à effet de serre (GES) au cours des trente dernières années. Selon le rapport Pisani-Ferry-Mahfouz, atteindre les objectifs de l'Ambition 2030 leur impose de doubler le rythme annuel de réduction des émissions de GES par rapport à celui observé au cours de la dernière décennie.
Ce défi est spécialement difficile à relever pour ces industries, car il leur impose de réaliser des investissements massifs dans les appareils de production pour opérer rapidement les basculements technologiques nécessaires. Un accès durable et garanti des usines à de l'électricité bas-carbone compétitive et disponible en quantité suffisante est indispensable.
Ainsi, deux questions se posent : comment financeront-elles leur transition sachant qu'elles sont très capitalistiques et que la transition technologique, consistant à passer à l'électrification, demande de lourds investissements ? Comment leur assurer une visibilité sur le coût de l'énergie ?