Certes, il y a des milliers de Pfas – plutôt douze mille que dix mille, d'ailleurs. Mais certains pays européens, que la France a soutenus, défendent l'interdiction par famille, justement pour ne pas entrer dans l'examen substance par substance, option suivie par les États-Unis, voulue par les industriels et dont le résultat est l'enlisement du débat. Attention aussi à l'argument selon lequel nous ne pourrions rien faire car tout se jouerait à l'échelle européenne. Il existe des marges de manœuvre nationales : le Danemark a ainsi interdit dès 2020 les polluants éternels dans les emballages alimentaires.
Je regrette d'examiner un texte relatif à l'industrie verte qui n'aborde pas les Pfas, sujet industriel et sanitaire majeur. La demande de rapport n'est effectivement pas satisfaisante, mais c'est le seul moyen que nous ayons d'intégrer les Pfas dans notre discussion, à cause de l'irrecevabilité de tous les amendements portant sur cette question.