Monsieur Jumel, vous avez presque raison sur tous les points, et je vous remercie d'avoir souligné ma sincérité. Néanmoins, il ne s'agit pas de broutilles.
Oui, il faut du foncier, des services publics, de l'électricité, des talents, de la formation, mais il faut aussi aller vite. Je parle toutes les semaines à des investisseurs industriels, de chez nous et d'ailleurs : c'est ce qu'ils veulent. Tous les mois en moins sont des mois gagnés. Pour l'usine Tesla de Berlin, il ne s'est écoulé que deux ans entre la demande d'autorisation et la première sortie d'une voiture de l'usine. Nous avons réussi à faire de même pour l'usine de batteries de Douvrin : la procédure d'autorisation a débuté en juin 2021 et la première batterie est sortie de l'usine en juin 2023, mais c'est une exception. Il faut que cela devienne la règle.
La moyenne actuelle est de dix-sept mois, mais il faut parfois deux ou trois ans pour avoir l'autorisation de construire une usine, ce qui prend ensuite deux ou trois ans de plus. Faire passer le délai de dix-sept à neuf mois, ce n'est pas une broutille. Je suis sûr que si vous en parlez aux industriels que vous connaissez bien, à Dieppe, ils vous diront que neuf mois, c'est déjà beaucoup. Nous avons besoin de célérité.