Nous sommes d'accord sur l'objectif et vous avez raison de dire, madame Chikirou, que les filières industrielles doivent s'organiser. En revanche, la vraie question, que vient de poser le rapporteur général, est de savoir si tout cela doit figurer dans la loi et doit être discuté tous les ans au Parlement, à un degré de détail très fin. En outre, c'est déjà le cas dans le cadre des dix-neuf comités stratégiques de filière organisés dans le cadre du Conseil national de l'industrie, lequel se réunit une à deux fois par an et rassemble, je le répète, des membres du Gouvernement, des organisations syndicales, de l'industrie, du Parlement et des collectivités territoriales. Certaines filières sont très bien organisées – vous avez évoqué celle du cognac et je pourrais citer encore celles de l'aéronautique, du luxe et des nouvelles stratégies énergétiques. Nous pouvons être fiers de notre industrie, bien qu'elle soit insuffisamment présente en France. Elle s'est organisée et est désormais prête à réindustrialiser et à décarboner notre pays. Il n'est pas nécessaire d'inscrire tout cela dans la loi et je suis donc défavorable à la plupart des amendements de cette nature.