Mes deux amendements visent à renforcer ce qui a été adopté par le Sénat et à entrer dans le vif du sujet. À vous entendre, la situation de l'industrie française serait si exceptionnelle qu'on pourrait se passer d'objectifs d'évaluation. Et pourtant ! L'un des pires déficits commerciaux d'Europe, une part très faible de l'industrie dans le PIB et une pénurie de médicaments : voilà le tableau. Derrière les annonces de l'inauguration d'une gigafactory, il faut voir que le secteur automobile part complètement dans le décor : un tiers des emplois y ont disparu en vingt ans et nos usines tournent une semaine sur deux. Face à un tel constat, impossible de ne pas avoir d'objectifs ! C'est pourquoi nous vous proposons de faire définir par le Parlement des objectifs de relocalisation, retenus parmi plusieurs filières au regard de la consommation. Nous avons le sentiment que vous ne voulez pas d'objectifs pour continuer à faire des annonces à la télé tous les trois mois, sans évaluer la réalité de la réindustrialisation.