Le service public de l'audiovisuel est un patrimoine commun qui fonctionne. Nous nous plaçons en soutien de ce service public et avons combattu la baisse drastique que le gouvernement et la majorité lui ont fait subir, qui s'est traduite par une baisse des dotations de 6,3 % pour France Télévisions et de 3,3 % pour Radio France. C'est un immense gâchis car, dans le même temps, les performances de l'audiovisuel public étaient bonnes.
Nous avons déploré les conditions dans lesquelles il a été mis fin à la contribution de l'audiovisuel public, dans la précipitation. L'enjeu est de consolider les spécificités de l'audiovisuel public et nous ne pensons pas que la création d'une holding permettra de renforcer sa spécificité. Elle n'est pas utile et sera plutôt facteur de déstabilisation. J'ai bien entendu la nécessité d'investir face à l'arrivée de l'intelligence artificielle, du rôle des GAFA et des plateformes. Mais ne pensez-vous pas que la baisse de personnels posera problème si vous souhaitez être à la pointe, à l'heure où les milliardaires se disputent les médias privés ? Le gouvernement doit être présent pour soutenir l'audiovisuel public.