Le mois dernier, la mission d'information sur l'avenir de l'audiovisuel public rendait son rapport devant la commission des affaires culturelles et de l'éducation. Il n'a échappé à personne que cela s'est fait dans un contexte particulier, puisque l'Association des chaînes privées avait interpellé la Première ministre sur ce qu'elle appelle la « concurrence déloyale » de l'audiovisuel public, nous avions d'ailleurs bien pris note de vos réponses à ce sujet. Évidemment, il est normal que chacun défende son institution. J'aimerais en savoir plus sur votre vision de l'audiovisuel public Qu'est-ce qui vous distingue des chaînes privées, d'une part, dans vos objectifs, et, d'autre part, dans votre fonctionnement, y compris dans votre financement ?
Je prends l'exemple de la BBC, qui officie outre-Manche depuis plus de cent ans, à laquelle John Reith a donné pour mission d'informer, d'éduquer et divertir. Aujourd'hui, l'audiovisuel public britannique est un véritable outil du soft power de la Couronne. Cette mission pourrait être attribuée à France Télévisions, plus qu'aux chaînes privées. Ma deuxième question est la suivante : pensez-vous être capables de la remplir, si oui, comment, et avec quels besoins ?