Le coût annuel de l'audiovisuel public est de 3,8 milliards d'euros pour l'État et donc pour les Français. Certes, la suppression de la redevance audiovisuelle rend celui-ci faussement indolore pour le contribuable. Mais malgré ce tour de passe-passe politicien, la charge reste la même pour nos compatriotes. Chaque année, ces milliards, qui pourraient servir à tant d'autres choses, continuent d'alimenter cet audiovisuel public gavé de subventions.
Ainsi que Marine Le Pen l'avait défendu lors de l'élection présidentielle, nous réaffirmons notre volonté de privatiser la majeure partie de l'audiovisuel public, tout en conservant certaines de ses composantes comme l'INA, Arte France ou TV5 Monde. Dans une démocratie mature comme la nôtre, il n'est plus nécessaire que l'État détienne autant de médias. Alors que certains donneurs de leçons n'hésitent pas à faire pression dès que la ligne éditoriale d'un média leur déplaît, c'est-à-dire lorsqu'elle s'éloigne de la doxa au mieux bien-pensante, au pire gauchisante, nous joignons les actes à la parole, en considérant que l'audiovisuel doit être libre.
Si certains dénoncent assez hypocritement un phénomène de concentration des médias, c'est pour mieux masquer leur véritable inquiétude, c'est-à-dire la fin d'une hyper-concentration idéologique de gauche bien-pensante. Nous sommes attachés à la liberté de la presse et nous n'aurions rien à redire si vous dirigiez un média privé d'opinion. Or le statut public de France Télévisions devrait vous astreindre à une stricte neutralité dans les décisions que vous prenez, ce qui n'est manifestement pas le cas.